La Grande Muraille
Nous l’avons tous déjà vu : les grands photographes sont passés par là et les images de ce coin de Chine nous sont familières. Pourtant, la Grande Muraille reste un lieu mythique.
C’est… le bout du monde… le bout de la route de la soie et la destination des découvreurs dont je lisais les aventures quand j’étais petite. Pour moi, c’est donc plus qu’un monument. J’avoue que j’ai eu un moment d’émotion en mettant les pieds sur le « mur ».
Si j’ai bien compris, il circule des idées fausses sur ce mur : il ne s’agit pas d’un long ruban qui court le long d’une ancienne frontière, mais plusieurs sections construites à différentes époques, par différents rois qui se protégeaient des attaques de nomades, ou de royaumes voisins. Certaines sections ne comportent que des tours de guets. Les vallées étaient mieux protégées que les montagnes, naturellement moins accessibles aux envahisseurs. Malgré tout, les « sections » en questions sont immenses !
Le « Mur » suit le terrain. Les collines n’ont pas été aplanies par des bulldozers ! La muraille grimpe à l’assaut des montagnes et dégringole vers la vallée suivante.
Sur la partie que nous avons parcourue, là ou les pierres sont disjointes, j’ai vu que le chemin de garde est constitué d’un dallage sur une simple couche de brique.
Les touristes chinois ne sont pas des fanas de randonnée et la plupart vont voir le mur à « Badaling ». Ils montent en téléphérique sur le mur, y restent 20 mn, se font faire un « certificat » prouvant qu’ils sont venus là… et redescendent au bus.
Sans aller très loin des sentiers battus, nous avons préféré marcher un peu : 4 heures et 11 km de plaisir ! (Certains viennent avec les sacs à dos et dorment sur le mur !).
Les vendeurs de rafraichissements et souvenirs ne se laissent pas rebuter par les marches. Vous les trouverez partout où vont les touristes !
Si vous passez par la Chine, ne vous privez pas de ce « passage obligé » !
Bons baisers de Canton,
Les Chinoisiers