Vrais faux et COmPagnIES…
La copie est-elle une œuvre d’art, au même titre que l’original ? Les Chinois ne considèrent pas la copie avec dédain. Copier l’œuvre des anciens est très honorable. D’ailleurs, le système d’apprentissage chinois repose sur la copie. (J’en sais quelque chose : mon prof de dessin me fait copier des dessins, sans m’expliquer les règles de construction : « Quand tu auras copié 100 dessins, tu les connaitras, les règles de construction ! ».) Mais il y a un domaine où la copie est difficile : celui de l’écrit avec un alphabet romain.
Ces « coquilles » ne sont pas réservées aux copies. Les enseignes, les menus, les modes d’emploi en ont leur lot. (Il faudra que je prenne en photo l’enseigne d’un « restalrant » pour vous montrer !)
Ces « coquilles » nous font sourire, c’est pourquoi je vous les montre. Mais ne croyez pas que je me moque de ces erreurs. Parce j’ai souvent été ravie de trouver ces textes en « anglais de cuisine » : lors de visites dans des coins un peu perdus, ou dans des restaurants de quartier où les menus ne sont rédigés qu’en chinois (sans photos !). Ils représentent un réel effort d’accueil et de partage de la culture.
A l’inverse, nous faisons aussi des fautes en chinois qui nous amènent à dire une chose pour une autre. Cela fait beaucoup rire nos hôtes ! Par exemple, durant plus de 6 mois, Pierre a déformé le nom d’un des ouvriers de l’usine. Une intonation erronée, et le pauvre homme est devenu « M. Imbécile » ! Parfois, nos interlocuteurs ouvrent des yeux ronds, et nous comprenons que le mot utilisé n’est pas le bon, comme le jour où j’ai demandé une pastèque au lieu d’une paille pour boire un soda !
Encore une petite pour rigoler ?
Bons baisers de Canton,
Les Chinoisiers