Tibet - Lhassa
Ville sainte du Bouddhisme, Lhassa attire pèlerins et touristes. A l’abri des murs de sa vieille ville, nous nous sommes laissés happer par le flot de cette foule en marche.
Pour signifier son cheminement à la suite de Bouddha, le pèlerin va dans le sens des aiguilles d’une montre. Un parcours s’est ainsi tracé dans Lhassa au cours des âges, formant des cercles successifs autour des lieux saints. Le plus fréquenté est le « Barkhor », et les marchands se sont installés de part et d’autre de cette rue. Chapelets, bijoux, moulins à prières, vêtements traditionnels, souvenirs… tout le monde partira avec un trésor acheté là.
Le flot ininterrompu qui envahit cette rue est impressionnant. Nous sommes en octobre, les moissons sont faites, c’est le bon moment avant l’hiver pour faire ce pèlerinage. Nous croisons donc beaucoup de fermiers et agriculteurs venus des différentes régions du Tibet. La plupart porte le costume traditionnel et notre regard s’émerveille devant les coiffures des femmes. Leurs longs cheveux sont coiffés en 108 tresses fines, ornées d’énormes turquoises et de perles de corail rouge. Les tibétains ont de beaux visages, tannés par le soleil. Je voudrais les garder tous en mémoire.
Le calme pacifique des tibétains habite ces rues étroites. Nous y sommes sensibles alors que nous venons d’une grande ville où tout est hurlements et agitation.
Le matin, avant de rejoindre notre guide pour les visites de la journée, j’ai déambulé dans les ruelles alors que la ville s’éveillait. J’ai ainsi découvert un temple de quartier bourdonnant de prières. Les dévots pressés accumulaient les récitations de mantras. A la façon dont ils me poussaient pour aller plus vite, je pense que le respect du quota de prières quotidien était assuré !
A Lhassa, tous les tibétains prient : le chauffeur en attendant les touristes, les pèlerins bien sûr, les commerçants, les passants… (Essayez donc de prier à haute voix, chapelet à la main, sur les trottoirs de Paris pour voir !) Personne ne perd son temps et les déplacements sont l’occasion de prier, chapelet d’une main, moulin à prières de l’autre.
Puisque j’en parle, c’est l’occasion de vous rappeler le mantra du Dieu de la Compassion, gardien du Pays des Neiges : « Om mani padmi hum ».
Bons baisers de Canton,
Les Chinoisiers